Ce qui est plaisant et tragique dans cette nouvelle, c'est la peinture de la cruauté de l'amour. La jeune-femme n'est désirée que parce qu'elle est l'objet d'une compétition entre les différents hommes qui l'entourent de leur passion. Mais contrairement à l'intrigue de La Princesse de Clèves, elle ose vivre la passion. Sa mère n'est pas un soutien ; son père ne fait aucun cas d'elle. Elle est "tourmentée" par sa famille: jolie litote! Elle est alors abandonnée seule face à la vacuité du regard que les autres portaient sur elle. C'est une rude leçon mais qui dépeint parfaitement la subversion que représente l'amour dans une société où l'insécurité -notamment les guerres de religion- oblige chacun à faire des alliances plutôt qu'à suivre ses penchants et la douceur. On désire ce qu'on n'a pas, on ne désire pas ce qu'on a! Où commence la compétition, le plus fort règne. |
AuteurChristelle Abraham Valette Catégories
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January 2015
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